Je te propose une recette toute simple pour obtenir une huile d'Avocat maison ! Une bonne idée non ?
Je suis partie du fait que l’huile est extraite de la pulpe et pas du noyau ce qui rend, tu en conviendras, les choses plus faciles car avec mon casse-noix, j’aurais gentiment galéré…
La pulpe contient évidemment de l’eau (environ 60%) qu’il faudra éliminée pour partir d’un produit sec.
Ainsi, tu prends 4 beaux avocats bio et mûrs ou plus si affinité...
Tu les coupes et tu enlèves les noyaux (que tu peux planter : une jolie plante verte d’intérieur) et tu prélèves la chair de l’Avocat (la pulpe donc) que tu vas réduire en purée. Personnellement, je le fais au blender mais tu peux le faire de manière plus artisanale.
Pour faire sécher cette purée (attention de ne pas trop en manger parce que, souviens-toi, qu’on est là pour faire de l’huile quand même), si tu as, comme moi un déshydrateur, cela va faciliter les choses.
Mais tu pourras faire la même chose au four à condition de bien respecter les conseils suivants.
Sur une grille, je mets du papier sulfurisé et j’étale de manière fine ma purée d’avocat. Tu peux faire la même chose sur des plaques de cuisson pour ton four (que tu utilises pour faire des biscuits, des cookies…) ou des tapis de cuisson en silicone. Le tout est d’étaler ta purée assez finement.
Tu enfournes ou tu "endéshydrateurnes" (Hein ?)…
Dans le déshydrateur, je mets en marche à 40° (le plus bas). Tu feras la même chose si tu utilises ton four. Si tu n’as pas de basse température, tu mets la température la plus basse et tu laisses la porte du four entrouverte. Tu peux aussi laisser sécher à l’air libre, en protégeant des rayons du soleil et de la poussière en mettant une étamine dessus par exemple (pour que l’air continu de passer. Attention toutefois aux moisissures… Il faut que l’air ambiant soit bien sec (ce qui est plus aisé si tu vis, comme moi, en Provence).
Après quelques heures, quelques jours de séchage, tu obtiens une couche fine d’avocat séchée.
Tu vas récupérer cette préparation : tu vas donc obtenir de petits morceaux, des paillettes parfois, de ta purée séchée que tu décolles délicatement à la spatule. Mets ces morceaux dans un bol en verre.
Et voici le moment de l’extraction ! Dans une étamine (coton à fromage) ou un linge fin, tu vas mettre des morceaux de ta purée séchée et tu presses, et tu presses, et tu presses… C’est mieux qu’un filtre à café car ce n'est pas toujours pratique et quelquefois il y a des déchirures qui réveille mon côté Pitta +++ !!!
Le coton à fromage, ou étamine, est un tissu mince et souple employé à l’origine dans les laiteries pour égoutter le lait caillé utilisé pour faire du fromage. Plus généralement, le coton à fromage sert de filtre pour séparer les liquides de certains aliments ou préparations solides. On trouve le coton à fromage dans les magasins spécialisés dans le matériel de cuisine. Si tu as la chance d’en avoir ou d’en trouver en fibres d’Ortie, tu es verni(e) !!!
A défaut d'en trouver, il est possible d’acheter de la gaze en pharmacie ; c’est un matériau semblable qui donne de très bons résultats.
En gros, tu tords le linge au maximum pour faire sortir la précieuse huile… Bon, d’accord, tu vas en avoir un peu plein les mains mais ça nourrit alors c’est cool… Ne te plains pas comme ça...
Pour plus d’efficacité, j’utilise une cuillère en bois de cette façon :
Ainsi, j’ai plus de prise et de force : je peux tourner le manche de la cuillère et tenant et pressant la partie contenant ma purée séchée réduite en petits morceaux. Technique aussi utilisée dès que j’ai besoin de presser des préparations.
Comme par magie, mon huile va s’écouler dans mon bol en verre… Presse encore, je suis sûre qu’il en reste encore un peu… Une fois pressée à expression (c’est la véritable appellation quand on presse au maximum), il reste dans mon étamine une boule desséchée que je mets de côté afin de reprendre, une nouvelle fois, des morceaux de ma purée séchée pour recommencer… jusqu’à ce que j’en ai plus.
Je me doute que certains vont me demander : « Mais, Habren, que peut-on faire de ces boules de purée de pulpe d'Avocat desséchée ? » (Faut vraiment que je trouve un nom à ces restes…). Cela reste à définir… Si tu as des idées, n’hésite pas !!!
Une fois toute l’huile récupérée, tu filtres ce précieux liquide : nouvelle étamine ou filtre à café non blanchi (Il faudra que tu le presses encore pour ne pas perdre trop d’huile donc attention, encore une fois, à la déchirure) pour filtrer les petites impuretés.
Je mets en bouteille de couleur sur laquelle j’appose une belle étiquette !
Tu as désormais une huile de première qualité (C’est pourquoi le choix des avocats est essentiel), pressée à froid (ben oui, le presseur c’est toi !) et sans aucun ajout…
Elle est pas belle la vie ? Elle est pas généreuse la Nature ?
Tu vas maintenant pouvoir te chouchouter grâce à cette merveilleuse huile…
Herbalistiquement,