L’Avocat, tout le monde connaît. Personnellement, j’adore ça ! Un bon guacamole ou juste avec un jus de citron… un régal !
C’est aussi un régal pour la peau et les cheveux…
L’Avocat est un fruit d’une haute valeur nutritionnelle issu de l’Avocatier (Persea americana), un arbre de la famille des Lauracées, originaire du Mexique et du Guatemala.
On obtient sa fameuse huile, idéalement, par première pression à froid de la pulpe du fruit qui contient entre 5 et 30% d’huile.
Cette huile contient de la lécithine, des vitamines A, B, C, D, E, H, K et PP. Elle était déjà employée par les Aztèques aussi bien dans l’alimentation qu’en cosmétique. Elle est souvent employée pour ses propriétés émulsifiantes dans les formules de soin ou de maquillage, et pour ses vertus protectrices dans les savons.
Très pénétrante, elle est facilement absorbée par la peau et ne laisse pas de film gras si tu l’utilises correctement : pas besoin d’en mettre des litres !
L’huile végétale d’Avocat se conserve fort bien… Si tu fais tes produits, tu es comme moi : on redoute toujours le rancissement. Alors, je te rappelle une petite chose toute simple à retenir pour savoir si une huile tiendra bien dans le temps pour tes réparations cosmétiques : il faut connaître les taux d'Acides Gras Polyinsaturés (AGPI), d'Acides gras Mono-Insaturés (AGMI) et d'Acides Gras Saturés (AGS). Plus le pourcentage en AGMI et AGS est élevé et plus l'huile rancira tardivement. A contrario, plus le pourcentage en AGPI est élevé, plus l'huile sera fragile...
La phosphatidylcholine est plus connue sous le nom de « lécithine ». C'est un lipide de la classe des phosphoglycérides.
En fait, la définition exacte de la lécithine peut dépendre du contexte. Au sens le plus strict, la lécithine désigne uniquement les phosphatidylcholines c'est-à-dire des lipides dont la molécule est composée d'un résidu de choline, d'un phosphate, d'un résidu de glycérol et de deux résidus d'acides gras.
La phosphatidylcholine est naturellement produite par le foie. C'est un important constituant de la bile, dans laquelle elle émulsionne les graisses présentes dans le duodénum. En effet, elle permet la dissolution des graisses dans l'eau contenant les enzymes nécessaires à leur digestion. Elle est aussi nécessaire, en plus des sels biliaires, pour empêcher que les gouttelettes lipidiques ne se ré-associent et fusionnent par coalescence.
La lécithine est donc une substance essentielle au bon fonctionnement du cerveau, du système nerveux, du système cardiovasculaire, du foie et de plusieurs autres organes vitaux.
Dans le cerveau, la lécithine est transformée en acétylcholine, une substance vitale à la transmission des messages nerveux. Cette fonction de la lécithine assure un meilleur rendement des facultés mentales, notamment de la mémoire et de la capacité de penser. Cette fonction permet également au cerveau de mieux contrôler l'ensemble des autres parties du corps, notamment l'influx nerveux dirigé dans les muscles. Dans le courant sanguin, la lécithine est impliquée dans le transport du cholestérol et des matières grasses. La lécithine empêche le cholestérol et les gras de se déposer dans les artères. Ce phénomène est le résultat de son pouvoir émulsifiant. La lécithine peut même déloger une partie du cholestérol et des gras qui se sont logés dans les artères. Dans le foie, la lécithine permet de mieux métaboliser les matières grasses. Elle contribue notamment à limiter les risques de dégénérescence du foie en permettant la mobilisation des dépôts de gras qui se trouvent dans cet organe. Dans le tube digestif, la présence de la lécithine assure une meilleure absorption des vitamines suivantes : A et D, de même qu'une meilleure utilisation de la vitamine E et de la vitamine K.
L'action émulsifiante de la lécithine tient à la configuration particulière de sa molécule. Celle-ci est à l'aise autant dans les milieux aqueux que les milieux adipeux. Un bout de la molécule de lécithine est constitué de phosphore et d'azote. Ceci lui permet de s'attacher à une molécule d'eau. La lécithine peut donc faire le pont entre le gras et l'eau. C'est elle qui permet au sang de pouvoir véhiculer autant les matières hydrosolubles que les matières liposolubles.
Sans lécithine, la vie animale, telle qu'on la connaît, ne pourrait tout simplement pas exister. Il faut savoir que le poids sec du cerveau (c'est-à-dire le poids de cet organe une fois que l'eau qu'il contient lui a été enlevée) est constitué de 30% de lécithine. Quant aux nerfs, leur poids sec contient 15% de lécithine.
Qu’en est-il de la stabilité de l’huile de notre Avocat ?
Elle est riche en acides gras mono-instaurés et saturés donc elle est très stable dans le temps.
AGPI (Acides Gras Polyinsaturés)
• Acide linoléique : 10 à 14%
• Acide linolénique : 1 à 2%
AGMI (Acides Gras Mono-Insaturés)
• Acide oléique : 55 à 74%
• Acide asclépique : 0 à 3,5%
• Acide palmitoléique : 3 à 7%
AGS (Acides Gras Saturés)
• Acide palmitique : 9 à 20%
• Acide stéarique : de 0,5 à 1%
Ainsi, dans le pire des cas, l’HV (Huile Végétale) d’Avocat contient 67,5% d’AGMI et d’AGS ce qui lui confère une très bonne tenue dans le temps.
De plus, les AGPI sont très nutritifs pour la peau. On retrouve l'acide palmitoléique, par exemple, qui ressemble au sébum humain et possède une parfaite affinité avec la structure de notre peau. Il fortifie l'épiderme en consolidant la barrière hydrolipidique, ce qui améliore l'hydratation et l'éclat.
Apaisante, l'huile d'avocat soulage les tiraillements et assouplit la peau, parfois rêche à cause de la sécheresse, grâce à l'acide oléique.
Pour ton information, les Acides gras mono-insaturés sont aussi appelés "omégas 9", ces acides gras mono-insaturés sont connus pour préserver le système cardiovasculaire et avoir un effet régulateur sur l'insuline. On recommande de l'intégrer dans le régime alimentaire des personnes souffrant de diabète de type 2.
Quelles sont donc toutes ses propriétés ?
Assouplissante, très nourrissante, protectrice cutanée, régénérante, fortifiante, elle favorise la régénération cellulaire et redonne de l’élasticité à la peau. C’est pourquoi son utilisation s’impose dans toutes les préparations antirides.
Tu l’utiliseras aussi avec succès dans tes soins en cas de peaux desséchées, dévitalisées, fragiles (cou, contour des yeux), pour les mains sèches (crevasses, gerçures), pour les peaux matures et contre les vergetures et les cicatrices. Elle protège efficacement le visage dans tous les cas d’agressions extérieures (vent, froid…). Apaisante, elle calme les irritations.
Dans les soins des cheveux, surtout secs et ternes, elle fait merveille, fortifie la chevelure, ralentit sa chute et en accélère la pousse tout comme l’HV de Ricin. C’est la raison pour laquelle elle entre dans la composition de l’Huile de Serpent que tu utiliseras en soin quotidien, ponctuel ou en bain d’huile.
Avec quelles autres huiles l’associer ?
Je te donne une petite liste d’associations possibles : celle-ci n’est pas exhaustive et tu peux faire d’autres mélanges !
- Comme anti-rides : HV de pépins de Figue de Barbarie, de germe de blé, de Bourrache, d’Onagre, de Jojoba, de Rose musquée, de Ricin…
- Contre les mains sèches et gercées : HV d’Olive, d’amande douce, d’Argan et évidemment le MH (Macérat Huileux) de Souci (Calendula officinalis)…
- Contre les crevasses : HV d’Amande douce, de Macadamia, de Rose musquée et encore et toujours le MH de Souci, un chouchou des herbalistes, ou celui de Centella asiatica que j'adore !
- Contre les agressions extérieures : HV d’Argan, de Sésme, de Jojoba, d’Onagre, d’Olive, de Rose musquée…
- Contre les cheveux secs, cassants, ternes et fatigués : HV de Ricin, d’Olive, de Sésame, d’Argan… et toutes les autres HV de l’Huile Serpent dont je t’ai donné la recette.
Comme tu le remarques, dès qu’on parle sécheresse et protection, que ce soit pour la peau ou les cheveux, les mêmes huiles reviennent…
Mais comment être certain(e) d’avoir une huile de qualité ?
Ton huile d'avocat idéale est vierge et première pression à froid et, évidemment, biologique.
Il existe d'autres méthodes d'extraction. L'expression de l'huile qui utilise des solvants offre un meilleur rendement, mais une huile totalement dénaturée, car elle subit de nombreux traitements : solvants pour l'extraction -exane et éthanol-, vapeur sèche, congélation pour filtrer les matières insaponifiables, stockage sous azote à 5°C, décoloration, désodorisation, filtration sur plaques d'amiante ou de cellulose, neutralisation à la soude ou au carbonate de calcium. Un meilleur rendement certes, mais pas la plus appétissante des recettes.
L'avocat non biologique subit avant et après récolte des traitements insecticides. La liste des produits phytosanitaires que l'on peut utiliser pour repousser les indésirables est longue, et certains composants sont reconnus comme un danger pour l'homme, causant aux agriculteurs et à l'environnement immédiat des dommages certains.
La bonne nouvelle pour les habitants de France métropolitaine, c'est que la Corse cultive des avocats biologiques. L'avantage est double : sans pesticides ou fongicides, l'avocat biologique de Corse a également un bilan carbone bien plus léger que celui d'un avocat en provenance du Mexique ou de Californie qui ne suite, d’ailleurs, pas le même cahier des charges… Et oui, il y a bio et bio…
Sa couleur est vert-jaune : trop pâle, elle est raffinée, et vert foncé, elle a été chauffée et a perdu ses nutriments en chemin. Elle doit avoir un goût subtil d'avocat frais.
Toujours dans l'idéal, elle est conditionnée dans une bouteille teintée qui la protège de l'oxydation plus longtemps…
Mais tu peux aussi la faire ! Oui oui !!!
Qu’est-ce qu’il est bien ce site quand même ! Alors, pour savoir tout sur la préparation de cette huile extraordinaire, on va dans le grimoire où tu trouveras la recette...